Plus ça change, plus elle excelle!

22 janvier 2009

Josée Beaudoin

Accomplie et positive. Voilà les qualificatifs qui s'imposent quand on souhaite décrire Lynda Beauregard en deux mots. Pour elle, le verre est toujours à moitié plein, si ce n'est plein à ras bord. «J'aime venir travailler, j'aime le monde et je choisis de voir le beau côté des choses, dit-elle. Je suis chanceuse dans la vie. J'ai deux beaux enfants, un mari exceptionnel, j'ai de beaux projets, un travail que j'adore… Je ne dis pas que je réussis toujours à faire la part des choses, mais la majorité du temps, j'essaie de me concentrer sur les choses positives.» Et est-ce que les gens heureux ont une histoire? Lynda Beauregard, elle, en a plus d'une à raconter lorsqu'on l'amène sur la piste des montagnes qu'elle a gravies. Portrait d'une femme qui a autant de chic en bottes d'escalade qu'en talons hauts.

Qui prend génie prend mari

Après avoir débuté des études en génie à l'Université, Lynda Beauregard a choisi de se réorienter vers le baccalauréat en comptabilité. Même si son passage d'un an et demi à la Faculté de génie ne s'est pas soldé par l'obtention de son jonc d'ingénieur, elle en est quand même ressortie la bague au doigt puisqu'elle y a rencontré celui avec qui elle partage sa vie depuis 20 ans maintenant. Cet exemple, et combien d'autres, ont fait d'elle une fière adepte du «rien n'arrive pour rien».

Une femme de première

Il y a 16 ans, notre leader entrait au Service des finances comme professionnelle aux fonds avec restrictions et à la coopération internationale, devenant ainsi la première employée de ce service avec le statut de professionnel et la première à occuper ce poste. Trois ans plus tard, elle devenait responsable de son secteur et continuait notamment d'approfondir ses connaissances sur l'univers de la recherche, un domaine particulièrement concerné par les fonds avec restrictions. «Les chercheurs, ce sont des gens allumés qui veulent toujours tout comprendre et qui ont des exigences très élevées. Avec eux, on n'a jamais le temps de s'ennuyer; nous devons être créatifs et performants. Moi, j'adore ça!»

Active sur plusieurs plans et douée pour s'adapter facilement au changement, Lynda Beauregard a joué un rôle prépondérant dans trois implantations de systèmes informatiques à l'Université, soit le changement du système financier en 1997, l'implantation de la version SOFE (Solutions financières Exagon) en 2000, puis la conversion, en 2005, du système de gestion des ressources humaines, aujourd'hui appelé le SOFE-GRH. «De 1997 à 2008, j'ai presque toujours été dans le changement», résume-t-elle. Pour mener à bien ces implantations et limiter les inconvénients inhérents aux transitions, il importait à Lynda Beauregard que les usagers connaissent non seulement leur nouvel outil, mais où celui-ci s'inscrivait dans la vision de l'institution. Résultat? Des collaborations exemplaires et des implantations couronnées de succès.

Une directrice d'équipe

En mai dernier, forte de la somme de ses expériences, Lynda Beauregard a été nommée directrice adjointe et responsable de la paie et des systèmes au Service des ressources humaines et financières. Même si certaines de ses responsabilités s'inscrivent dans la continuité, sa récente nomination s'accompagne aussi de nombreux nouveaux défis. En toute humilité, la directrice adjointe admet qu'elle ne pourrait les relever seule. Aussi, elle ne tarit d'éloges envers les gens formidables qui l'épaulent. Sa force comme chef d'équipe réside dans le fait qu'elle sait faire confiance aux gens et déceler le meilleur chez chacun.

Responsable de la comptabilité, Lyne Précourt est entrée en poste à l'Université la même année que Lynda Beauregard. Avec admiration, elle parle de sa collègue et amie comme d'une personne de confiance sur qui on peut toujours compter. «Si Lynda te dit : 'Je m'en occupe!', tu peux être sûr que ça va être fait! Elle se donne à fond dans tout ce qu'elle entreprend.» La rigueur dont la directrice adjointe fait preuve au travail se transpose aussi dans sa vie personnelle, notamment dans son entraînement physique quasi quotidien. Même si ses visites au gym sont moins fréquentes, Lyne Précourt voit en notre leader une source de motivation qui l'entraîne… à s'entraîner. À quand pour elle la grande expédition en montagne? «Je veux bien y aller avec elle, mais je vais l'attendre en bas, sur la plage», répond Lyne Précourt en riant.

Le versant humain de la montagne

Le 16 juin 2005, Lynda Beauregard faisait la une de ce journal alors qu'elle se préparait à faire l'ascension du Kilimandjaro avec son conjoint dans le cadre d'une activité de financement de la Société d'arthrite. Faire un suivi de dossier en disant simplement qu'elle a atteint le sommet serait très réducteur. Bien sûr, l'adepte de trekking est fière d'avoir atteint le sommet, mais son récit est davantage marqué par la solidarité humaine qui l'y a menée. «On vit avec des gens qu'on connaît à peine des choses tellement intenses, dit-elle. La montagne m'apporte encore plus que je ne le pensais.»

Après autant d'émotions, pas question d'accrocher ses crampons. Depuis le Kilimandjaro, deux expéditions au Pérou se sont ajoutées, soit la traversée de la cordillère de Vilcabamba en 2007, et l'ascension de l'Ausangate en 2008. Et c'est à suivre…

Une petite histoire pour terminer…

L'histoire remonte à quelques années et se déroule au New Hampshire alors que Lynda Beauregard, son chum et ses deux enfants escaladent le mont Liberty. En grand conquérant, du haut de ses 11 ans, Mathieu souhaite à tout prix atteindre le sommet. Sa petite sœur, âgée d'à peine 7 ans, commence toutefois à présenter des signes de fatigue. Laissant le père et la fille souffler un peu, la mère et le fils partent en repérage pour voir si le sommet est encore loin. Réalisant que le but est trop ambitieux pour les capacités de sa petite sœur, le jeune conquérant rebrousse chemin, retourne vers sa cadette, la prend par le cou et lui dit : «Tu sais, Émilie, on est allés à notre sommet à nous…»